Revue de presse

• La vie et l’œuvre de Derek Doyle

  Au printemps 2025, Jacques Lemaire revient, cette fois avec un premier roman, tout autant travaillé, voire plus, que ces précédents textes, un récit particulièrement bien réussi, tant il est touche des thématiques et problématiques contemporaines.

  Ce roman met en scènes deux protagonistes principaux. Le premier est Derek Doyle, un sacré personnage. Cette ancienne gloire de la musique, née à Manchester, marquée par un narcissisme affirmé a fait carrière à Londres. Musicien très populaire, grande vedette des années 1970, il s’est mis en retrait à la fois volontairement mais aussi par obligation. Il veut maintenant faire de la musique plus prenante. Habitué de passer d’un pays à l’autre, il est, au moment de l’intrigue, installé dans un manoir en Gaspésie, au Québec, au cœur de l’hiver et de ses rigueurs. C’est dans ce lieu, une sorte de huis-clos, qu’arrive François Lafrenière, journaliste et biographe, un homme cultivé, qui a une carrière littéraire derrière lui, raison pour laquelle Doyle l’a choisi pour rédiger sa biographie. Si, à l’origine, une relation teintée d’admiration de la part du journaliste se noue, celle-ci se mue au fil du temps en obsession. Le roman propose donc le récit de ce lien particulier entre ces deux individus, dont l’un est d’une complexité très travaillée. Cette relation, notons-le, aurait pu se transformer en amitié… — Lire c’est bon pour la santé, 31 juillet 2025.

• La vie et l’œuvre de Derek Doyle — Des réflexions sur la création, la musique, le pouvoir, la politique, la transgression, la vie et la mort, Jacques Lemaire n’épargne personne, tout comme Doyle le fait avec ses proches. Je me suis laissé prendre presque par le délire de cet homme qui pousse Jenny au suicide sans sourciller. La folie fascine quand elle se drape des couleurs de l’art et de la recherche.

  Jacques Lemaire secoue tout l’édifice de la société dans laquelle nous nous agitons, décortique les fibres de la domination, de l’amour qui, dans un tel milieu, est la manifestation d’une tyrannie.

  Voilà une quête d’absolu, de vérité qui exige tout de ceux et celles qui sont au service du chef d’orchestre. On a connu des gourous qui ont rassemblé des disciples autour d’eux pour les subjuguer par la parole, dans des communes qui sont devenues des prisons pour ceux et celles qui ne cherchaient que la paix, l’harmonie et le bonheur. Doyle veut créer sans contraintes, peu importe les conséquences.

  Un roman qui bouscule des certitudes et fait trembler le sol sous vos pieds. Lemaire a quasi réussi à m’envoûter. Doyle est un monstre fascinant, comme tous les monstres. Un ouvrage terrible de vérité et de questionnements. — Yvon Paré, Littérature du Québec, 17 juillet 2025.

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• « Tu décris très bien et en profondeur ce personnage énigmatique… » — Winston McQuade, Le Culturel 2.0, 17 avril 2025

  La plume de Jacques Lemaire est en effet bien affûtée, auscultant les personnages, peignant des environnements et des situations étranges, brossant le portrait de remous sociaux avant l’heure… Dans leurs échanges nourris, Winston McQuade et Jacques Lemaire décortiquent le roman signé par ce dernier, La vie et l’œuvre de Derek Doyle, et discutent des différentes strates composant ce huis clos qui saurait servir de mise en garde.

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