Posted
on
janvier
31,
2024
by
christine
houde
-
Jamais
le
colonel
péruvien
Juan
Mauricio
Fuentes
n’avait
pensé
devoir
un
jour
remettre
en
question
ses
certitudes
les
plus
monolithiques.
Une
lettre
anonyme
et
une
photo
troublante
l’obligent
à
s’extraire
de
l’oisiveté
confortable
de
sa
retraite
pour
s’envoler
vers
le
lointain
Canada,
dans
une
région
au
nom
beaucoup
trop
exotique,
l’Abitibi.
À
Aiguebelle-les-Mines,
il
apprend
l’existence
et
le
décès
énigmatique
d’un
richissime
jumeau
militant
gauchiste
aux
valeurs
en
totale
contradiction
avec
les
siennes.
Aspiré
dans
le
combat
jouissif
d’une
population
étouffée
par
de
graves
enjeux
socioéconomiques
et
environnementaux,
le
vieux
militaire
doit
faire
la
paix
avec
son
passé
en
affrontant
les
vicissitudes
du
présent.
Il
doit
surtout
anticiper
avec
sérénité
ce
qu’il
adviendra
du
reste
de
sa
vie.
Avec
le
souffle
et
la
couleur
propres
à
plusieurs
grandes
fictions
latino-américaines,
Le
voyage
de
Fuentes
déstabilise
et
oblige
qui
s’y
plonge
à
prendre
position.
Une
écriture
résolument
festive.
Une
finale
explosive
dont
personne
ne
ressort
tout
à
fait
indemne.
¡VIVA
FUENTES!
Posted
on
septembre
12,
2023
by
christine
houde
-
Un
mal
bien
mystérieux
afflige
Jérémy
Lesage.
Il
tousse
et
tousse,
sans
raison
apparente.
Son
comportement
aussi
est
pris
d’étranges
secousses
:
le
jeune
passe
de
plus
en
plus
de
temps
avec
ses
nouveaux
amis
du
cégep
et
s’ouvre
à
l’exploration.
Alarmés,
les
parents
ne
savent
plus
quel
baume
appliquer
sur
tous
ces
maux
qui
menacent
l’équilibre,
celui
de
leur
fils,
celui
de
la
bonne
famille.
Il
ne
leur
reste
qu’une
option
:
traquer
fiston
et
le
reprendre
dans
les
filets
de
la
droiture.
Encore
faudra-t-il
l’attraper
tout
entier…
Dans
ce
roman
aux
accents
kafkaïens,
Alain
Chaperon
peint
habilement
—
et
avec
une
bonne
dose
d’humour
—
cette
période
parfois
ingrate
mais
incontournable
menant
à
la
découverte
et
l’acceptation
de
soi.
Posted
on
août
8,
2023
by
christine
houde
-
Contre
les
Barbares
du
temps
momifié,
l’Octogone
veut
mener
une
«
guerre
propre
».
Heureusement,
ses
chercheurs
ont
mis
au
point
une
arme
parfaite :
l’implantation
ciblée
de
rêves
communs.
Reste
à
trouver
comment
manipuler
un
peuple
entier
grâce
à
des
songes
ourdis
en
laboratoire
militaire.
Le
terrorisme
intérieur
prendra
bientôt
un
tout
nouveau
sens…
Ce
roman
d’anticipation,
publié
au
Liban
en
2008,
est
l’œuvre
de
deux
auteurs,
Mazen
Abdallah
et
Haidar
Safa.
Le
texte
original
en
arabe
fut
traduit
et
adapté
en
français
par
Mazen
Abdallah
et
Sylvie
Beaupré.
Sylvie
Beaupré
est
titulaire
d’une
maîtrise
en
communication
de
l’Université
Laval
à
Québec.
D’abord
graphiste
puis
correctrice
d’examens,
elle
occupera
ensuite
un
poste
de
chef
d’équipe
dans
la
fonction
publique.
Depuis
2015,
elle
travaille
en
arts
visuels
et
en
rédaction.
Posted
on
janvier
24,
2023
by
christine
houde
-
Le
miroir
reflétait
enfin
l’image
recherchée,
alliant
le
geste
pondéré
à
la
voix
convaincante.
J’avais
réussi,
après
des
heures
de
pratique
soutenue,
à
trouver
le
ton
juste
et
naturel.
Cependant,
j’hésitais
encore
entre
faire
une
pause
de
quelques
secondes
ou
enchaîner.
Il
me
semblait
que
le
rappel
subtil
de
notre
devise
méritait,
sinon
des
applaudissements,
du
moins
quelques
rires
intelligents.
Seul
dans
son
bureau
comme
au
sommet,
Marceau
prépare
l’allocution
qui
doit
constituer
le
point
d’orgue
de
la
fête
donnée
le
soir
même
en
l’honneur
de
sa
longue
et
influente
carrière
universitaire.
Tous
les
gros
bonnets
et
les
aspirants
de
la
Nation
seront
présents,
y
compris
deux
amis
d’enfance,
Vincent
le
politicien
et
Catherine
la
tragédienne.
Dehors,
des
rumeurs
courent
:
Édouard
Rivière,
un
journaliste
indépendant,
s’apprête
à
faire
publiquement
des
révélations
qui
menacent
de
faire
tomber
le
gouvernement
et
obligeront
Marceau,
Vincent
et
Catherine
à
jouer
leur
réputation.
Publié
en
2003
et
augmenté
d’un
avant-propos,
Le
poids
des
choses
ordinaires
est
un
roman
social
et
psychologique
toujours
frais,
portant
sur
les
effets
corrupteurs
du
pouvoir
et
l’absurde
déséquilibre
des
forces.
Posted
on
novembre
9,
2022
by
christine
houde
-
Érigé
au
cœur
de
l’ancien
quartier
du
Red
Light,
L’Interlope
traîne
depuis
plus
de
cent
ans
une
réputation
d’édifice
«
à
double
fond
».
Sous
le
couvert
d’activités
culturelles
édifiantes,
sa
façade
patrimoniale
a
longtemps
abrité
les
amours
illicites,
dont
la
teneur
suivait
les
interdits
qu’imposait
chaque
époque.
Mais
l’inclusivité
tous
azimuts
des
années
2020
a
sonné
le
glas
de
l’opprobre
social
garantissant
son
modèle
d’affaires,
faisant
perdre
à
l’immeuble
sa
rentabilité.
Et
si
la
proclamation
de
la
nouvelle
Charte
de
la
prohibition
par
la
Coalition
du
Progrès
était
l’occasion
rêvée
de
le
faire
renaître
dans
toute
sa
splendeur?
Mordant
dans
la
rectitude
ambiante
et
l’hypocrisie
à
l’égard
des
sexualités,
La
renaissance
de
L’Interlope
est
à
la
fois
une
saga
familiale
gavée
de
poésie,
une
chronique
des
discriminations
et
un
miroir
des
communautés
montréalaises.
Mitraillant
à
360
degrés,
ce
récit
farfelu
est
une
satire
résolument
inclusive.
Posted
on
août
3,
2022
by
christine
houde
-
T’sais,
j’veux
pâs
qu’tu
penses
que
j’essaiye
de
t’faîre
la
morale,
m’sieur
Henri.
Tu
vis
ta
vinaigrette
comme
tu
veux.
Avec
ta
mentalité
à
toé.
J’fais
jusse
te
partager
des
p’tites
pârts
de
mon
vécu.
J’pâs
un
curé.
J’dis
pâs
au
monde
comment
vivre
sa
vie.
Moé,
j’me
contente
de
faîre
d’la
massôthérapie.
Pis
contraîr’ment
au
curé,
mes
massages,
y
sont
clean
pis
pratiqués
sur
des
côrps
d’adultes.
Ninon
en
mène
large.
Elle
en
a
des
choses
à
dire
et
ça
sort
comme
ça
sort.
À
qui
veut
bien
l’entendre,
ou
non,
elle
partage
quelques
bribes
de
sa
vie,
des
réflexions,
des
opinions
toujours
tranchées.
Du
même
souffle
se
construit
devant
nos
yeux
un
personnage
plus
grand
que
nature,
assemblé
morceau
par
morceau
à
la
mode
du
kintsugi,
cet
art
que
Ninon
affectionne
tant.
Posted
on
septembre
13,
2021
by
christine
houde
-
La
cloche
sonne.
Pas
un
n’ose
bouger
le
petit
doigt.
Trente
paires
d’yeux
sont
fixées
sur
moi.
Est-ce
que
le
cours
est
fini?
La
cloche
a
sonné,
non?
Ils
hésitent.
Je
pourrais
exiger
qu’ils
restent
sagement
à
leur
place.
Ils
le
savent.
Tout
comme
ils
savent
qu’ils
s’inclineraient.
Pour
Éric,
l’enseignement
est
un
combat.
Le
seul.
Le
vrai.
Celui
qu’il
livre
depuis
plus
de
vingt
ans
dans
les
classes
et
les
corridors
d’une
polyvalente
de
Montréal.
Ses
anciens
frères
d’armes
désormais
à
la
retraite,
il
forme
le
dernier
rempart
contre
les
incompétents,
les
anarchistes,
les
mous
de
ce
monde,
autrement
dit
contre
tous
ceux
qui
mettent
en
péril
la
civilisation,
et
contre
les
pires
des
barbares
:
les
élèves…
Posted
on
mai
13,
2021
by
christine
houde
-
Marie-Jo
cherchait
des
signes
de
vie
sur
le
corps
de
Dédé,
secouant
son
bras
inerte
puis
martelant
avec
le
front
sa
poitrine
en
essayant
de
le
soulever
par
les
revers
de
son
blouson.
Wally
et
Milou,
à
genoux
près
de
lui,
sentaient
les
larmes
monter,
le
ciment
de
la
vie
soudain
liquéfié
et
puant,
un
abîme
s’ouvrir
sous
eux,
et
tout
l’amour
du
monde
disparaître
pour
toujours.
Après
la
mort
accidentelle
de
leur
chef,
trois
jeunes
voyous
convertissent
leur
désarroi
en
rage
vengeresse.
L’idée
est
simple
:
prendre
le
bourgeois
assassin
et
sa
femme
en
otage,
et
effacer
la
douleur
écoeurante,
la
vie
de
misère,
l’avenir
impossible
sans
Dédé.
Leur
plan
absurde
aura
des
répercussions
inattendues
chez
les
amis
des
séquestrés,
qui
croient
avoir
tout
à
perdre,
comme
chez
le
sergent
Brisebois,
qui
croit
avoir
tout
à
gagner…
Posted
on
février
5,
2021
by
christine
houde
-
Elle
valse
d’une
soirée
à
l’autre
avec
désinvolture,
distribue
sans
compter
caresses,
baisers
et
poignées
de
main,
agrémente
les
conversations
de
ses
nombreux
exploits.
Tout
y
passe
:
son
mariage
parfait,
ses
succès
professionnels,
ses
enfants
au
collège
privé,
son
prochain
voyage
à
Bali
tandis
que,
le
teint
hâlé,
elle
descend
tout
juste
de
l’avion.
Tout
lui
sourit,
jusqu’au
jour
où
sa
sœur
lui
annonce
sa
séparation
de
son
conjoint,
qui
la
trompait
avec
une
femme
plus
jeune,
plus
jolie.
Évidemment.
Et
voilà
que
les
doutes
sur
son
monde
parfait
l’assaillent.
Dans
un
étrange
soliloque
à
deux
voix,
une
femme
détaille
ses
moindres
faits
et
gestes,
à
la
recherche
d’une
possible
faille
qu’il
faudra
masquer.
Elle
ne
peut
faire
autrement.
Elle
incarne
la
vie
rêvée.
Une
vie
réécrite
dans
le
regard
de
l’Autre.
Posted
on
septembre
10,
2020
by
christine
houde
-
Orpheline
ayant
grandi
dans
un
foyer
hors
de
l’ordinaire,
Léa
avait
trouvé
la
famille
dont
elle
rêvait
chez
Kaffa,
une
florissante
entreprise
de
cafetières
fondée
par
Émile
le
Magnifique.
C’était
avant
l’arrivée
impromptue
du
Président,
avant
les
Étranges,
les
Oubliés,
les
Génuflecteurs,
les
Survivants,
avant
son
brutal
licenciement,
avant
son
plongeon
dans
la
grande
noirceur.
Et
avant
des
retrouvailles
tout
aussi
redoutées
qu’inespérées
au
Manoir
Alexandra,
où
le
Président
se
retrouve
livré
par
le
hasard
à
sa
merci…
la
vengeance
sera
alors
à
la
portée
de
sa
main.
Dans
son
récit
aux
arômes
de
feuilleton
psychologique,
Léa
porte
un
regard
à
la
fois
naïf
et
frondeur
sur
ces
entreprises
assoiffées
de
profit
et
leurs
victimes
collatérales.
Posted
on
février
17,
2020
by
christine
houde
-
2093.
Fraîchement
sorti
de
prison,
Patrice
Lajoie
s’installe
chez
sa
sœur
Régine
avec
une
seule
idée
en
tête
:
enfiler
ses
lunettes
ludiques,
traverser
le
portail
quantique
et
trouver
un
réseau
safe
pour
s’adonner
aux
jeux
illégaux
dans
la
BlackPlay.
Pris
sur
le
fait
par
Terminal
037,
Patrice,
Régine
et
son
conjoint
doivent
suivre
un
programme
de
rachat
sociétal
du
gouvernement
et
accueillir
chez
eux,
pour
un
certain
temps,
une
personne
âgée
défavorisée.
Le
défi
est
de
taille,
le
fossé
entre
les
générations,
infranchissable.
C’est
alors
que
Patrice
fera
son
pari
le
plus
risqué.
Dystopie
tout
aussi
sombre
qu’éclairée,
Asphyxies
dresse
un
portrait
incisif
d’une
chute
annoncée
vers
la
déshumanisation.
Posted
on
octobre
31,
2019
by
christine
houde
-
Pierre
laisse
derrière
lui
Montréal
et
sa
crise
d’octobre
pour
s’envoler
vers
sa
patrie,
un
village
inuit
du
nord
du
Québec
d’où
il
fut
déraciné
quand
il
avait
sept
ans.
De
retour
parmi
les
siens
après
vingt-cinq
ans
d’absence,
le
jeune
médecin
inuit
prend
la
pleine
mesure
de
son
décalage
identitaire
et
de
la
force
de
ses
origines,
alors
que
le
village
est
lui-même
secoué
par
un
vif
désir
d’affranchissement.
Inspiré
d’un
mouvement
de
dissidence
oublié
par
l’histoire,
ce
roman
tisse
habilement
les
fils
de
la
révolution
identitaire
québécoise,
de
la
défense
des
droits
ancestraux
des
Inuits
au
moment
de
la
construction
du
barrage
de
la
Baie-James
et
du
retour
aux
sources
d’un
homme
pris
entre
deux
mondes.
Posted
on
septembre
27,
2019
by
christine
houde
-
Un
message
électronique
envoyé
au
mauvais
destinataire
marque
le
début
d’une
correspondance
particulière
dans
laquelle
Vincent
confie
à
une
inconnue
ses
déboires,
de
courriel
en
courriel.
Des
confrères
de
travail
ayant
commis
une
faute
grave,
il
est
partagé
entre
sa
loyauté
envers
eux
et
son
intégrité
morale.
Au
moment
où
il
se
voit
confier
une
mission
délicate
pour
laquelle
il
n’était
pas
préparé,
des
liens
gênants
commencent
à
l’enserrer.
Roman
épistolaire
moderne
et
énigmatique,
Le
soleil
a
mangé
tous
les
arbres
étonne
et
ravit
par
l’originalité
de
son
intrigue
et
la
vivacité
de
son
style.
Posted
on
mai
6,
2019
by
christine
houde
-
La
littérature,
le
français
et
l’escrime
seraient
des
disciplines
en
voie
de
disparition,
craint
un
Raoul
Dagenais
occupé
à
rédiger
un
ouvrage
sur
le
sujet.
Chorégraphe
de
combat,
il
est
engagé
pour
le
tournage
d’un
film
sur
Pierre
Le Moyne
d’Iberville,
figure
coloniale
dont
personne
ne
semble
se
souvenir,
corsaire
d’hiver
lancé
à
la
conquête,
entre
autres,
de
la
baie
d’Hudson.
Lorsqu’un
producteur
russe
aux
mœurs
douteuses
finance
un
réalisateur
québécois
à
la
foi
nationaliste
inébranlable,
le
tournage
peut
commencer.
Comédie
d’aventure
ou
catastrophe
en
devenir,
le
long
métrage,
intitulé
Le
fléau
des
Anglais,
promet
une
réflexion
sur
un
passé
toujours
présent
et
un
avenir
incertain…
Posted
on
avril
21,
2019
by
christine
houde
-
La
mort
de
la
mère
puis,
peu
après,
celle
du
père
annoncent
pour
l’auteure
le
temps
de
vider
leur
maison
respective,
de
faire
place
nette.
Par
vagues
et
ressacs
de
plus
en
plus
puissants,
des
souvenirs
surgissent
à
travers
les
objets
qui
y
sont
trouvés,
laissant
voir
les
empreintes
de
la
négligence
maternelle.
Dans
un
saisissant
récit
littéraire
qui
fait
écho
à
Bonsoir
la
Muette,
roman
d’autofiction
publié
chez
Sémaphore
en
2016,
France
Martineau
évoque
sa
mère,
les
liens
brisés,
et
cette
quête
de
réconciliation
avec
une
femme
aimée
envers
et
contre
tout.
Posted
on
janvier
15,
2019
by
christine
houde
-
Un
jeune
Gaulois
quitte
son
patelin
et
les
corvées
rurales
pour
poursuivre
ses
études
universitaires
dans
une
grande
cité
de
l’Empire
latin,
où
les
résidus
de
la
colonisation,
la
politique
orgueilleuse
de
la
Capitale
et
la
grogne
socio-
estudiantine
culminante
occupent
autant
son
esprit
que
le
devoir
de
reprendre
la
ferme
familiale.
Résolument
anachronique
et
profondément
moderne,
Vers
Saint-Gétorix
pose
un
regard
réflexif
teinté
d’humour
sur
les
bouleversements
ayant
secoué
les
jeunes
générations
d’aujourd’hui
comme
celles
d’hier,
d’ici
et
d’ailleurs.
Posted
on
novembre
3,
2018
by
christine
houde
-
Tous
les
jours,
dans
le
même
parc,
Sam
Quoquochi,
un
jeune
métis
de
20 ans,
attend
son
père,
un
artiste
disparu
depuis
des
années.
Le
fils,
racontant
ses
souvenirs
à
deux
passants
partageant
son
banc,
réinterprète
et
réinvente
sa
vie
le
temps
d’une
histoire :
la
séparation
déchirante,
son
enfance
perturbée,
sa
recherche
des
œuvres
de
son
père
parsemées
de
la
Côte-Nord
aux
États-Unis,
sous
forme
de
graffitis,
de
street
art,
de
stabat
pater…
comme
ces
répliques
du
Golgotha,
un
crucifié
en
moins.
Roman
singulier
et
brillant
d’une
relation
énigmatique
père-fils,
Le
père
en
mémoire
peint
un
portrait
saisissant
de
l’aliénation
identitaire,
sous
toutes
ses
formes.
Une
plongée
dans
le
désarroi
d’un
jeune
métis.
Posted
on
septembre
6,
2018
by
christine
houde
-
Fin
des
années
cinquante,
alors
que
la
société
québécoise
se
libéralise
et
que
les
prêtres
catholiques
tentent
désespérément
de
retenir
leurs
ouailles,
un
jeune
homme
répond
à
l’appel
de
Dieu
et
aux
prières
de
ses
parents
et
deviendra
un
curé
de
campagne.
Sa
nature
tiède,
toujours
entre
deux
chaises,
lui
permettra
de
prendre
candidement
la
pleine
mesure
des
paradoxes
d’une
nation
et
d’une
Église
en
pleine
transformation.
Il
quittera
finalement
les
Ordres.
J’avoue
que
j’y
ai
cru
est
un
roman
d’initiation
double,
celle
d’un
jeune
homme
devenu
curé
de
campagne
et
celle
d’un
peuple
en
devenir,
livré
avec
fraîcheur
et
finesse.
Posted
on
avril
24,
2018
by
christine
houde
-
Le
9
septembre
1957
:
c’est
sous
de
bons
auspices
qu’Amalia
décide
de
livrer
le
récit
d’événements
qu’elle
ne
pourrait
confesser
ni
à
Dieu
ni
au
diable.
Encore
moins
aux
villageois
de
son
petit
recoin
figé
du
sud
de
l’Italie,
où
perdre
la
face
est
pire
que
tout.
Prise
entre
les
restrictions
sociales
et
sa
propre
curiosité,
entre
sa
dévotion
religieuse
et
les
charmes
du
Muet,
Amalia
se
découvre
des
passions
dont
elle
ne
soupçonnait
pas
l’existence.
Roman
à
la
fois
intime
et
pittoresque,
La
porte
entrouverte
donne
sur
ces
moments
où
la
vie
se
joue
de
l’honneur
et
des
conventions
sociales.
Posted
on
décembre
19,
2017
by
Lise
-
J’ai
tué
mon
frère.
Il
me
manque.
Le
jour
de
ses
vingt
ans,
une
jeune
femme
raconte
les
circonstances
d’une
terrible
disparition,
un
jour
de
canicule.
Il
y
a
de
ces
événements
qui
vous
laissent
fin
seul…
Véritable
archéologie
intérieure,
Ludo
est
un
texte
dense,
sensible
et
ciselé
sur
l’égocentrisme,
la
cruauté
et
le
remords.
Posted
on
novembre
3,
2017
by
christine
houde
-
Montréal,
2008
:
Elena,
une
jeune
Manitobaine,
rencontre
Mahfouz,
un
Canadien
d’origine
égyptienne.
Mais
ils
n’auront
pas
le
temps
de
profiter
de
leur
amitié
tendre
:
Mahfouz,
parti
au
Caire
pour
aider
son
oncle,
disparaît,
sans
laisser
de
trace
;
son
père
est
emprisonné,
sans
explications.
Séparés
par
un
mauvais
coup
du
destin
et
par
l’arbitraire
politique,
Elena
et
Mahfouz
seront
confrontés
à
des
événements
qui
fissureront
leur
vision
du
monde
et
leur
montrera
l’hypocrisie
du
multiculturalisme.
Texte
à
la
fois
émouvant
et
polarisant,
L’engrenage
des
apparences
est
une
brillante
mise
en
scène
de
l’inégalité
inavouable
entre
les
différents
citoyens
d’une
société
dite
multiculturelle,
et
entre
les
différents
citoyens
du
monde.
Posted
on
octobre
4,
2017
by
christine
houde
-
« Une
porte
qui
se
referme
derrière
toi
te
sort
de
tes
pensées
et
tu
te
retournes
pour
l’apercevoir.
Elle.
Elle
pour
qui
tu
n’habites
pas
ici,
sur
le
rivage
de
ce
lac.
Elle
qui
t’a
enlevé
tout
espoir
d’être
heureux,
car
tu
ne
pouvais
être
heureux
que
seul
et
tu
ne
peux
être
heureux
sans
elle.
Amélie…
Amélie…
Amélie. »
À
17
ans,
Éthan
veut
écrire.
Faire
la
fête,
exploser
de
passion,
repousser
la
mort.
Toucher
les
étoiles,
en
devenir
une.
Éthan
devient
un
enseignant
de
français
dans
sa
vieille
école
secondaire.
C’est
la
chute.
Dans
ce
récit
mené
en
vases
communicants
entre
les
âges,
Étienne
Cardin-Trudeau
trace
le
portrait
du
désenchantement
de
ceux
qui
ont
failli
à
leurs
désirs
insatiables
de
jeunesse
éternelle,
de
vie
frénétique,
de
gloire.
De
l’onirisme
au
délire
à
la
lucidité,
de
Kerouac
à
Camus
à
Melville,
Le
vertige
suit
le
parcours
déroutant
du
rêveur
qui
choisit
la
plus
commune
des
odyssées :
l’amour.
Posted
on
septembre
6,
2017
by
Lise
-
« Désormais
loin
de
Garec,
pas
encore
assez
proche
de
son
successeur,
je
me
sens
déjà
capable
d’anticiper
la
cascade
des
nominations
futures
à
la
tête
du
groupe,
et
d’éviter
le
billot
qui
attend
tôt
ou
tard
chacun
de
mes
futurs
patrons.
À
condition
de
savoir
tenir
ma
position :
tuteur
invisible
et
patient,
ombre
familière
et
protéiforme,
dernier
d’entre
les
égaux
mais
toujours
debout,
dans
un
coin
sombre
et
en
retrait,
simple
numéro
deux. »
Bras
droit
jusqu’à
présent
incontesté
du
numéro
un,
Alan
Schwartz
perd
bien
malgré
lui
la
mainmise
sur
les
rouages
de
la
Beta
Gold
Corporation
à
l’arrivée
du
nouveau
président
et
de
sa
suite,
au
moment
même
où
la
multinationale
canadienne
tente
de
s’arroger
les
droits
exclusifs
sur
l’exploitation
de
mines
au
Venezuela.
La
table
est
mise
pour
un
bras
de
fer
auquel
seul
Schwartz
semble
convié.
Dans
un
style
hyperréaliste
et
pénétrant,
Libre-échange
lève
le
voile
sur
les
enjeux
qui
se
trament
dans
les
coulisses
du
véritable
pouvoir,
toujours
au
service
du
plus
fort.
Posted
on
mai
31,
2017
by
Lise
-
Victor
Laframboise
a
toujours
rêvé
d’écrire
mais
n’a
jamais
su
par
où
commencer.
Lorsqu’un
romancier
célèbre
lance
un
appel
à
tous
pour
l’aider
à
se
dépêtrer
d’un
fatras
de
visions
étranges,
Victor
saute
sur
l’occasion
et
devient
l’un
des
participants
les
plus
engagés
d’un
ambitieux
projet
de
création
participative :
la
rédaction
de
L’invasion
tranquille.
Or,
l’aventure
prend
un
tournant
étrange,
la
fiction
le
disputant
en
vraisemblance
au
réel,
et
le
réel
le
disputant
en
étrangeté
à
la
fiction.
Victor
tentera
désespérément
de
démêler
l’écheveau
du
scénario
de
l’œuvre
incomplète
et
celui
des
événements
insolites
qui
s’enchaînent…
L’invasion
tranquille
de
Michel
Marc
Fleury
est
un
récit
original
et
réflexif,
où
la
littérature,
l’humour,
la
philosophie
et
la
science
s’entrelacent
pour
une
lecture
des
plus
stimulantes.
Posted
on
mars
1,
2017
by
Lise
-
« Denise
tergiversait.
La
vieille,
trop
directe,
la
heurtait,
rognait
le
courage
qu’elle
avait
mis
à
venir
s’asseoir
en
haut
de
la
montagne.
Et
ce
mot,
courage,
résumait
bien
ces
heures
à
tourner
en
rond
dans
le
centre-ville,
à
se
délester
à
chaque
coin
de
rue
de
ses
craintes
morbides,
à
se
convaincre
de
réagir,
à
s’imaginer
—
quelle
folie!
—
que
la
vieille
pouvait…
était…
cette
présence
qui
la
hisserait
des
ténèbres. »
Deux
femmes
d’horizons
opposés,
vivant
dans
un
univers
impitoyable
proche
de
l’itinérance
et
exacerbé
par
la
crise
du
verglas
de
1998,
trouveront
dans
la
misère
la
source
d’une
camaraderie
improbable.
Olga,
Denise
et
leurs
compagnons
d’infortune
sont
témoins
et
acteurs
des
injustices
d’une
société
menée
par
l’appât
du
gain
et
des
largesses
de
ceux
qui
en
sont
libres.
Gueusaille
retouche
le
discours
entendu
l’itinérance
et
de
la
résilience
des
plus
pauvres,
lui
ajoutant
les
couleurs
de
la
force,
de
la
dignité,
de
la
solidarité
et
de
l’indépendance.
Posted
on
janvier
27,
2017
by
Lise
-
«
Dans
la
vitrine
d’une
friperie,
elle
est
là,
identique.
Clarisse
plonge
dans
ses
souvenirs.
Sa
mémoire
exécute
un
saut
périlleux
arrière.
«
Ramène-moi
mon
père
»,
avait-elle
chuchoté
à
l’oreille
de
sa
poupée
en
l’enterrant,
lui
confiant
ainsi
une
improbable
mission.
À
cette
époque,
elle
croyait
à
l’impossible.
Aujourd’hui,
elle
le
vivait.
Et
ça
ne
ressemblait
pas
à
ce
qu’une
enfant,
même
douée,
aurait
pu
imaginer.
»
En
quête
d’une
vie
meilleure,
Clarisse
quitte
la
lassitude
et
l’isolement
du
restaurant
familial,
point
de
chute
de
camionneurs
affamés.
Ses
premiers
pas
dans
la
grande
ville
la
mèneront
sur
une
route
ponctuée
de
péripéties,
de
rencontres,
malheureuses
ou
providentielles,
et
d’abandons.
Sa
survie
est
en
cause.
Dans
ce
récit
dense,
d’un
réalisme
parfois
teinté
d’étrangeté,
Michel
Dufour
livre
un
portrait
saisissant
de
l’esseulement,
de
la
misère,
mais
aussi
de
l’amour
inconditionnel
et
des
forces
prodigieuses
s’associant
dans
la
lutte
pour
la
survie.
En
librairie
le
31
janvier
.
Posted
on
octobre
19,
2016
by
Lise
-
«
Elle
s’installa
à
la
table
de
cuisine
et
prépara
quelques
notes
sur
un
bout
de
papier,
résumant
les
idées
qu’elle
voulait
partager
avec
Charlotte.
Elle
plaça
une
bouteille
d’eau
minérale
sur
la
table
et
s’en
servit
un
verre.
Si,
à
un
moment
donné,
Charlotte
lui
sautait
dessus,
elle
pourrait
l’utiliser
pour
la
frapper.
Uniquement
en
cas
de
légitime
défense.
»
Lorsque
Nathalie
s’installe
provisoirement
chez
Simon,
Charlotte
et
leurs
deux
enfants,
la
tension
entre
les
deux
femmes
est
immédiatement
palpable.
Tout
semble
les
opposer.
Et
pourtant,
elles
se
trouveront
profondément
liées
par
leur
propre
drame
familial.
Cette
rencontre
fortuite
opérera
une
véritable
catharsis
dont
personne
ne
sortira
indemne.
Posted
on
août
24,
2016
by
Lise
-
«
Assise
derrière
mon
volant,
j’affronte
un
défilé
d’indifférence
journalière.
Je
m’écrase
devant
l’arrogance
qui
me
pique
de
la
pointe
d’un
menton,
je
sursaute
devant
la
violence
démesurée
d’un
simple
geste,
je
transpire
sous
la
haine
qui
me
respire
à
grands
coups
de
poumons,
je
disparais
lorsqu’on
m’ignore
derrière
un
texto.
Je
vois
la
perversité
dans
un
sourire
sans
sagesse,
j’entends
la
folie
d’une
discussion
sans
amis;
la
drogue
explose
dans
des
corps
saccadés,
l’ivresse
coule
sous
la
mollesse
de
peaux
traînées…
»
Récit
inspiré
d’anecdotes
réelles,
Terminus
peint
le
quotidien
d’Anne,
une
conductrice
d’autobus
désenchantée
de
ses
tête-à-tête
forcés
avec
la
société,
qui
l’ont
contrainte
au
repli.
Au
fil
de
scènes
tendres
ou
dures,
souvent
insolites,
l’auteure
engage
une
réflexion
sur
les
dysfonctionnements
sociaux
mis
en
évidence
dans
le
huis
clos
d’une
carrosserie.
Posted
on
mai
9,
2016
by
Lise
-
Un
Québécois
d’origine
italienne
retourne
dans
son
village
natal
pour
régler
une
affaire
de
succession
après
le
décès
de
sa
tante.
Or,
ce
retour
se
transforme
en
une
odyssée
dans
les
dédales
administratifs
italiens,
dans
les
conventions
sociales
et,
surtout,
dans
les
souvenirs
d’une
généalogie
marquée
par
l’exil.
Avec
son
style
vif
et
son
art
de
raconter,
l’auteur
peint
des
personnages
à
la
fois
ordinaires
et
plus
grands
que
nature,
et
traduit
habilement
le
malaise
qui
accompagne
ceux
à
cheval
entre
deux
mondes.
C’est
un
récit
de
voyage
complet,
dans
les
lieux,
dans
le
temps,
dans
les
multiples
petites
histoires
forgeant
une
communauté,
une
famille,
un
homme.
Dépaysement
assuré.
Posted
on
janvier
8,
2016
by
Lise
-
«
Vers
quatre
ans,
j’ai
cessé
de
parler.
Plus
d’un
an
après,
quand
la
parole
m’est
revenue,
elle
s’est
installée
pour
mieux
taire
ce
qui
ne
pouvait
être
dit.
Des
sons,
là,
pour
détruire
les
traces,
pour
ensevelir
le
souvenir.
Un
lent
renfermement
au
plus
profond
de
soi.
»
Dans
ce
récit
d’autofiction,
France
Martineau
recompose
d’une
plume
magnifique
des
tableaux
de
son
enfance
et
de
son
adolescence,
marquées
par
la
négligence
et
la
violence,
à
partir
de
souvenirs
refoulés
jusqu’au
moment
où
le
silence,
sous
toutes
ses
formes,
put
être
définitivement
rompu.
La
démarche
de
l’auteure
suscite
également
une
réflexion
sur
les
conflits
entre
la
mémoire
de
la
victime,
celle
de
l’agresseur
et
les
vestiges
du
passé,
qui
ébranlent
la
prise
de
parole.
Bonsoir
la
muette
est
un
témoignage
poignant
sur
l’inceste
et
la
maltraitance,
livré
avec
finesse,
transparence
et
indulgence.
EN
LIBRAIRIE
LES
19-20
JANVIER
2016
Posted
on
août
20,
2015
by
Lise
-
« Éloi
l’avait
sauvée.
Lui
avait
redonné
vie
dès
son
premier
cri
et
l’avait
investie
d’une
mission
transcendant
tout
le
reste :
elle
serait
dorénavant
une
Mère,
la
meilleure
des
mères.
Éloi
dans
ses
bras,
affamé
de
sa
maternité,
plus
rien
ni
personne
n’avait
compté
à
ses
yeux,
n’avait
pu
faire
le
poids
devant
cette
explosion
d’affection
ressentie
pour
son
fils. »
Puis
un
jour,
le
fils
adulte
quitte
la
maison
et
la
mère
se
retrouve
devant
le
vide.
Sa
rencontre
avec
Antoine,
un
jeune
artiste
rêvant
de
gloire,
lui
donne
l’espoir
de
combler
sa
solitude
et
d’être
de
nouveau
utile
à
quelqu’un.
Éloi
et
la
mer
explore
avec
brio
les
désirs
inassouvis
qui
se
cachent
derrière
l’adoration
maternelle.
Posted
on
avril
16,
2015
by
Lise
-
« Pour
la
première
fois
dans
ma
vie
de
photographe
ma
main
se
mit
à
trembler
et
je
n’appuyai
pas
sur
l’obturateur
lorsqu’en
poussant
la
porte
une
vision
d’horreur
emplit
mon
viseur :
la
pièce
servait
de
morgue.
La
pénurie
d’équipements
avait
conduit
à
poser
les
corps
des
enfants
à
même
le
sol
et
à
les
entasser
les
uns
sur
les
autres.
Il
y
avait
certes
une
série
de
causes
expliquant
cette
situation…
Il
y
avait
surtout,
dans
cet
entrepôt
sinistre,
l’insistance
de
la
mort :
cette
mort
que
montraient
rarement
les
reportages
des
magazines
préférant
se
cantonner
à
des
rassemblements
d’individus
faméliques
recouverts
par
les
mouches.
On
photographiait
la
plupart
du
temps
des
Africains
misérables
en
train
d’agoniser,
sans
espoir,
mais
vivants.
Ce
reste
de
vie
disait
que
tout
n’était
pas
perdu
et
que
quelqu’un
allait
s’en
occuper. »
Reportages
sous
influence
raconte
la
plongée
du
photographe
people
Jacques
Bresson
au
cœur
de
la
guerre
civile
en
Angola.
Témoin
de
l’assassinat
du
patron
de
la
pétrolière
Alpha
qui,
de
fait,
contrôle
le
pays,
puis
kidnappé
avec
la
responsable
de
Canadian
Doctors
par
un
groupe
de
rebelle,
Bresson
prend
conscience
des
relations
de
pouvoir
entre
l’argent,
la
révolution
et
l’aide
humanitaire,
sans
oublier
la
force
d’attraction
que
sont
les
diamants.
Un
roman
sans
fioritures
ni
compromissions,
un
constat
direct
et
cru
sur
la
manipulation
de
l’opinion
publique.
Posted
on
janvier
14,
2015
by
Lise
-
— Es-tu
patriote ?
Cette
question-là,
Célestin
reconnut
que,
s’il
avait
longtemps
évité
de
se
la
poser,
il
ne
pouvait
plus
éviter
d’y
répondre.
Il
se
sentait
Papineau.
Il
se
sentait
Nelson.
Il
se
sentait
Côté.
De
la
même
manière
que,
sous
la
remise,
il
voyait
par
les
yeux
d’Émilien
Boudreau,
de
Gus
Robert,
de
Louis
Ménard
et
de
Gédéon
Beaudin,
comme
si,
en
certaines
circonstances,
les
frontières
personnelles
tombaient
au
profit
d’un
collectif.
[…]
Sur
le
chemin
de
retour,
les
champs
enneigés
lui
ouvrirent
les
yeux.
Il
redevint
lui-même.
Les
aspirations
belliqueuses
tombèrent.
Il
avait
une
famille.
Qu’arriverait-il
à
Céleste
et
aux
enfants
si
Napierville
se
transformait
en
Saint-Charles
ou
en
Sainte-Scolastique ?
T’es
où,
Célestin?
raconte
le
destin
de
Célestin
Verdier,
un
cultivateur
devenu
patriote
durant
les
troubles
de
1837-38
à
Napierville,
et
des
répercussions
de
son
engagement,
sur
lui
et
sur
sa
famille.
Ce
roman
rend
hommage
aux
oubliés
de
l’histoire
des
Patriotes,
les
femmes
et
les
enfants.
Posted
on
octobre
21,
2014
by
Lise
-
«
J’ai
écrit
à
mon
père
toute
ma
vie.
Je
garde
même
toutes
les
lettres
que
je
continue
de
lui
écrire
et
qu’il
continue
de
ne
pas
lire.
Je
les
relis
très
rarement,
parce
qu’il
me
faut
la
force
des
bons
jours
pour
supporter
le
défilé
des
petits
deuils
qui
au
fond
résument
ma
vie,
mais
je
les
garde.
Je
les
garde
dans
la
boîte
de
mon
grand-père
—
tu
sais,
la
boîte
ouvragée
avec
les
papillons
?
—
parce
que
les
lettres
à
mon
père
inconnu
dans
la
boîte
faite
par
mon
grand-père
que
je
n’ai
pas
connu
et
qui
datent,
la
boîte,
le
grand-père,
et
un
peu
le
père
aussi,
d’une
époque
que
je
n’ai
pas
connue
non
plus,
c’est
presque
trop
parfait.
»
Après
la
mort
de
sa
mère,
une
jeune
femme,
Judith,
part
à
la
rencontre
de
son
père
inconnu
et
apprend,
sur
son
chemin,
à
mieux
aimer.
Son
amoureux,
surtout,
qui
est
partout
parce
qu’absent,
mais
sa
mère
aussi,
comme
à
rebours,
et
son
père,
petit
à
petit.
Prose
poétique
à
laquelle
se
mêlent
l’épistolaire
et
la
narration,
Ce
qui
nous
lie
utilise
la
voix,
toutes
les
voix,
pour
raconter
une
histoire
de
filiation,
d’accueil
et
d’amour.
Posted
on
août
16,
2013
by
Lise
-
Nathaniel,
un
étudiant
romantique,
cherche
un
lieu
où
lire
ses
poèmes.
Sa
rencontre
avec
Bernard
et
Donatien,
adeptes
de
la
poésie
charnelle,
bouleversera
sa
vie.
Plongeant
dans
un
univers
dément
et
sadomasochiste,
à
la
recherche
de
la
parole
pure
et
de
la
source
même
de
la
création,
Nathaniel
délaissera
peu
à
peu
ses
idéaux
et
découvrira
qu’il
porte
en
lui
un
rêve
« d’élégante
cruauté ».
Le
récital
des
décadents
traite
de
pulsions
créatrices,
de
l’irrésistible
attrait
pour
la
nouveauté
et
l’outrance,
seules
manières
de
se
distinguer
dans
un
monde
désabusé,
et
de
la
récupération
de
la
folie
comme
expression
artistique
authentique.
Ce
roman
pose
un
regard
percutant
et
satirique
sur
la
course
vers
l’inédit
et
décape
la
démesure
de
notre
époque.
Posted
on
mai
2,
2013
by
Lise
-
Bonté
III
avait
cinq
ans.
À
cet
âge,
une
vache
est
d’ordinaire
à
son
meilleur.
Meilleur
est
un
terme
comptable.
Une
ferme
laitière
est
une
entreprise
et
doit
être
gérée
comme
telle.
De
ce
point
de
vue,
les
jours
de
Bonté
III
étaient
comptés.
Compté
n’était
pas
un
vain
mot.
Elle
avait
été
une
très
bonne
représentante
de
sa
lignée.
Une
vache
n’a
pas
à
essayer
d’être
une
vache.
Sa
vie
est
celle
d’une
vache :
un
cycle
obligé.
Un
cycle
qui
se
prête
facilement
aux
additions
et
soustractions
comptables.
Elle
mange.
Elle
boit.
Elle
rumine.
Elle
pisse.
Elle
chie.
Tout
cela
coûte
tant.
Elle
ovule.
Elle
porte
un
petit.
Elle
met
bas.
Elle
fabrique
du
lait.
Tout
cela
rapporte
tant.
[…]
Donnant,
donnant.
La
seule
chose
à
faire
maintenant
pour
Bonté
III
était
d’appeler
le
boucher.
Le
sort
de
Bonté
III
est
une
histoire
d’amour
et
de
solitude
avec
des
personnages
hauts
en
couleur,
une
réflexion
sur
la
vie
et
le
besoin
vital
d’être
utile
à
quelqu’un
ou
à
quelque
chose.
La
traduction
anglaise,
The
Fate
of
Bonté
III,
paraîtra
en
octobre
2015
aux
Presses
de
l’Université
d’Ottawa.
Posted
on
octobre
30,
2012
by
francisco
-
La
vie
de
quatre
personnages
et
de
leur
entourage
est
bouleversée
du
jour
au
lendemain
par
un
événement
tragique.
Sur
un
fond
de
guerre
ou,
simplement,
d’agressivité,
de
jalousie
et
de
violence
gratuite,
le
roman
raconte
le
quotidien
de
chacun,
avant,
pendant
et
après
le
drame.
Un
roman
intense,
sur
un
des
grands
enjeux
de
notre
société
:
le
mal-être,
poussé
à
l’extrême.
Posted
on
octobre
13,
2012
by
francisco
-
«
Au
petit
matin,
lorsque
j’ouvris
les
yeux,
Guruji
remplissait
déjà
son
devoir
de
saint.
À
genoux,
joyeux,
il
entretenait
les
quelques
personnes
qui
s’étaient
approchées.
Le
thé
nous
fut
servi,
il
me
présenta
et
les
intéressés
commencèrent
à
le
questionner
au
sujet
de
notre
relation.
Je
connaissais
suffisamment
de
mots
clés
pour
comprendre
que
mon
cher
ami
faisait
élogieusement
de
moi
une
cheli
modèle
à
qui
il
enseignait
le
yoga,
le
hindi,
les
mantras,
la
philosophie
hindoue
et,
pourquoi
pas,
le
sanskrit,
matières
que
j’étudiais
dans
son
ashram
à
Omkareswar,
où
je
vivais.
[…]
Il
parlait
sérieusement,
s’arrêtait
souvent
pour
me
regarder,
m’admirer
—
et
ses
interlocuteurs
faisaient
de
même
—
:
fier
de
son
élève,
il
poursuivait
à
voix
relativement
basse,
à
la
manière
dont
on
révèle
un
secret
honteux
ou,
et
c’était
le
cas,
un
beau
mensonge.
»
Récit
plein
de
péripéties
au
dénouement
imprévisible,
First
Class
donne
de
l’Inde
une
image
loin
des
lieux
communs
et
des
habituels
ashrams.
Posted
on
octobre
11,
2012
by
francisco
-
Puis
il
m’a
lâché.
Il
faisait
peur.
Il
me
haïssait
tellement.
Je
ne
comprenais
pas.
Il
avait
accumulé
tant
de
haine
à
mon
égard.
Incroyable!
Cela
débordait.
J’aurais
dit
un
mot,
une
insulte,
et
il
me
tuait
sur
place.
Sans
l’ombre
d’un
doute.
Avec
plaisir
en
plus.
C’était
écrit
dans
ses
yeux.
Qu’est-ce
que
je
lui
avais
fait?
Rien
de
particulier,
j’en
étais
sûr.
J’avais
toujours
essayé
de
l’ignorer,
ce
crétin.
Oublier,
est-ce
un
mécanisme
de
survie
ou
une
manière
égoïste
de
choisir
ses
souvenirs?
Oublier
d’avoir
tué
quelqu’un,
est-ce
possible? Trou
blanc
raconte
les
tribulations
d’un
homme
à
la
recherche
de
son
passé,
entre
Val-d’Or
et
Montréal.
Posted
on
octobre
10,
2012
by
francisco
-
Francis
Colomia,
un
rebelle
au
cœur
tendre
et
au
redoutable
crochet
droit,
est
condamné
à
10
ans
de
prison
pour
un
vol
à
main
armée.
Prompt
à
se
battre
pour
ses
valeurs,
sa
vie
bascule
le
jour
où
l’inspecteur
Levarois
lui
demande
son
aide.
Colomia
cherchera
alors
à
se
venger
et
trouvera
le
monde
extérieur
bien
différent.
Un
roman
sans
compromis,
une
course
contre
la
mort
et
des
personnages
contrastés
qui
nous
projettent
dans
un
réalisme
touchant
et
surprenant.
Une
écriture
efficace
qui
nous
tient
en
haleine
à
tout
moment,
écrit
par
un
Jean-Pierre
Trépanier
qui
connaît
à
fond
le
milieu
carcéral.