Entretien avec Danielle Pouliot autour de Monsieur le Président – «Au fur et à mesure des pages, Kaffa se rapproche de « l’atmosphère anxiogène de l’œuvre de Kafka » avec un patron surnommé méchamment « suce la cenne ». Les produits alors de luxe deviennent de banales « machines de pacotille ». Les ingénieurs sont obligés par la direction de remplacer certaines pièces par des composantes de moindre qualité pour accentuer les profits. Le patron a transformé un fleuron de l’économie québécoise en entreprise purement capitaliste. La hausse des revenus passe par « une habile fourberie », soit le prélèvement dans le portefeuille du personnel : consommations payantes lors des fêtes, café (autrefois gratuit) désormais vendu au prix coûtant. « L’air vicié s’installe, les apparences de camaraderie disparaissent. […]
Tout au long de son parcours pluriel, tant auprès des vies souvent difficiles qu’elle a connues à Pinel que dans la composition de ses anti-héros résilients, Danielle Pouliot persiste toujours à croire en l’espoir. « Je voulais une fin heureuse pour Léa, qu’elle brise sa solitude et qu’elle retrouve sa dignité. Que de la douleur naisse la créativité. » Olivier Dumas, L’Aut’Journal.