Blondeau/Cassures

Des petits riens qui assassinent

Commentaire de Dominique Blondeau sur le recueil de nouvelles, Cassures.

Quatorze textes concis, sans bavures, fouaillant le cœur de personnages que l’auteure tient fermement au bout de son stylo, leur attribuant un rôle souvent douloureux mais réparateur. Des récits où peu de choses arrivent, où peu de paroles se prononcent, ni ne s’échangent. De la cassure à la brisure, nous marchons constamment sur des brindilles qui, au moindre faux pas, se craquèlent sous le pied trop lourd, ou distrait. Ainsi, hommes, femmes et enfants de ce recueil, ressemblent magistralement à ce que nous sommes, aux prises avec un quotidien insipide, parfois insoutenable. L’air de ne pas y toucher, jusqu’à l’irréparable.

Un recueil, qu’il faut lire l’esprit ouvert au temps physiologique irréversible qu’occasionnent nos âges. On a hâte de tenir en main un deuxième ouvrage de cette auteure prometteuse, Karine Légeron, sensible aux défaillances imparables de l’être humain.

 

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