Asphyxies_Valérie_Tremblay

«Le lecteur est ainsi emporté dans une réflexion essentielle dans notre société actuelle : comment devrait-on traiter les aînés? Dans Asphyxies, s’occuper des aînés est un châtiment, qui est rémunéré lorsque la peine est terminée. Paradoxalement, lorsque l’aîné fait partie de notre famille, nous ne pouvons ni être payés pour nous occuper de lui ni d’un autre; il faut alors y renoncer, ce qui donne lieu à une scène crève-coeur et brutale pour le lecteur dès le début du récit.

«Difficile de ne pas sentir une pointe d’amertume en ces temps de confinement dû à la COVID-19, où la façon questionnable dont on s’occupe des aînés est mise de l’avant quotidiennement dans les médias. Stéphanie, l’aînée placée sous la tutelle de Patrice, Régine et Charles, est isolée lorsque l’agente 023 explique les soins à lui prodiguer ou encore annonce des nouvelles à propos de son fils. Elle écoute de la musique, crie, dérange les deux hommes retournés bien vite à leur besogne de paris criminels. Une déshumanisation annoncée des aînés : saurons-nous changer les choses avant de nous retrouver dans cette situation?

«C’est finalement Régine qui découvrira son humanité à travers Stéphanie et agira en tant que protectrice pour l’empêcher de subir les assauts de Charles et de Patrice. Une conversation entre les deux générations, lors de laquelle Stéphanie expliquera l’évolution de notre société (elle est née en 1976…) vers ce futur sombre et terrifiant, ce qui aidera Régine à retrouver la liberté, dont elle avait oublié l’existence…»

Valérie Tremblay, portail-blogue Allez, raconte, avril 2020

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